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Ouvrage 

Titre:
La femme du métro
Auteur:
Koumandarèas (Mènis)
Edition:
Quidam Editeur
Réunion du:
25.10.2011

Commentaire

lafemmedumetro

Laissons le traducteur Michel Volkovitch présenter ce court roman dans sa postface : "Koùla a quarante ans, un mari, deux enfants, une maison, un bon métier – comptable. Elle rencontre dans le métro d'Athènes un garçon qui a la moitié de son âge, en tombe amoureuse, se donne à lui et bientôt le quitte. Une petite histoire toute simple, banale, expédiée en quelques semaines et soixante pages."

 

C'est en effet une histoire banale, mais elle retrace avec justesse les péripéties de l'amour : la rencontre, la naissance de l'amour, la montée du désir amoureux et sa chute, le rituel, les lieux fermés (l'essentiel se passe se passe dans le métro et dans la chambre en sous-sol), l'attente ("j'attends le métro, mais soudain ce n'est plus banal, j'attends quelqu'un dans le métro"), la jalousie, tout y est.

 

Le roman a départagé assez nettement les lecteurs et les appréciations divergent : "La traduction est mauvaise – mais non, elle bonne ! C'est une surprise de voir que c'est elle qui met fin à l'histoire – mais non, c'est normal ! ça se termine mal – pas du tout, ça se termine, tout simplement. C'est remarquable de mettre ainsi les dialogues en paragraphes – c'est gênant, on a l'impression que l'auteur est pressé et qu'il ne prend pas le temps d'aller à la ligne, du coup on ne peut pas lire lentement."

 

Bref pour les uns la banalité a dominé, le déroulement est trop évident, la fin est attendue, on sait que cette histoire n'a pas d'issue. Le livre est jugé vieilli, avec des notations inadaptées, par exemple "on sait qu'elle ne fait plus l'amour avec son mari, on ne devrait pas le savoir", et des dialogues manquant d'intensité.

 

Pour les autres c'est un très beau portrait de femme, juste et émouvant, plein de délicatesse. Ce n'est ni enflammé ni romantique, et c'est justement la banalité qui fait la force du portrait. A noter que le titre grec original du livre est "Madame Koùla". Cette femme est émouvante par son courage d'entrer dans l'aventure puis de partir très vite à la fin, sans se raconter d'histoires. Elle enrichit son quotidien très monotone en vivant une histoire à laquelle elle pensera jusqu'à la fin de sa vie. Il s'agit bien d'une histoire d'amour, même si elle est vouée à l'échec.

 

Un lecteur n'a été touché que par l'épisode du gardénia. Cette fleur particulièrement odoriférante fait soudain écho, à qui avoue fréquenter les jardineries pour s'enivrer de l'odeur du gardénia, ou à qui sort à l'instant d'une conférence de chimie où il était question de gardénia …


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