Accueil Les livres commentés Détails - Une disparition

Les derniers livres commentés

La nuit s’ajoute à la nuit – Ananda Devi – Stock
Ceux qui restent – Benoît Coquard – La Découverte
Les détectives sauvages – Roberto Bolaño – Gallimard
     traduction Robert Amutio

lors de la rencontre du 12 novembre 2024

 

Les prochaines lectures

Le fantôme de la banquette arrière – Jan Carson
     Sabine Wespiesertraduction Dominique Goy-Blanquet
Thomas Helder – Muriel Barbery – Actes Sud
Les vagues – Virginia Woolf – Bruit du temps
     traduction Cécile Wajsbrot

pour le club de lecture du 7 janvier 2025



Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Une disparition
Auteur:
Fottorino (Elsa)
Edition:
Rivages
Réunion du:
18.04.2012

Commentaire

unedisparition

"C'était un foyer de lycéennes, entre la rue du Docteur Blanche et les boulevards de ceinture. Il avait la forme allongée d'un transatlantique, avec ses lumières traversantes et ses couloirs en coursive." Ces premières phrases ont été un choc pour une de nos lectrices, qui a passé deux ans dans cet endroit au début de ses études. Son enthousiasme pour le roman et son témoignage confirment la justesse des descriptions, lieux, ambiance, époque, air du temps, c'était bien ça ! Un milieu de filles, un milieu exclusivement féminin, où une directrice aurait trouvé sa place plutôt qu'un directeur ; des lycéennes de provinces qui font leurs classes prépa et qui sont tentées, bien sûr, par autre chose que ce qui se passe au foyer ; une discipline rigoureuse – il fallait filer droit sinon c'était la porte – ces foyers voulant faire aussi bien que les institutions religieuses.

 

L'auteur se sert d'une écriture blanche pour installer un climat de décadence peuplé d'objets sans vie, et restituer la fin de cette époque d'avant mai 68. Cette atmosphère accueille la fascination d'Hélène devant le destin d'une autre fille disparue le jour du concours de l'école normale sup', et donne aux professeurs un rôle imprécis, noir, louche. L'ambiance est pesante mais sans étouffer l'envie de lecture. On est pris dans le suspense, on lit, on attend la suite de l'histoire.

 

Pour beaucoup c'est un deuxième roman plutôt abouti. Est salué le courage de l'auteur, une jeune femme qui ose aller vers le roman, sans tomber dans le piège du nombrilisme.

 

D'autres sont plus réservés voire critiques. La fadeur, si elle constitue pour certains un attrait – référence est faite au style de Modiano – peut aussi susciter le rejet. "Les phrases sont trop courtes, trop simples. – Les relations entre les personnages ont quelque chose de fabriqué, elles sont peu crédibles. – Le livre se lit jusqu'au bout mais je l'ai trouvé ennuyeux, je n'ai cessé de le comparer avec Nada de Carmen Laforêt."

 

Il faut croire en tout cas que le roman est convaincant : la directrice actuelle du foyer a menacé de porter plainte au motif qu'il n'y a jamais eu de disparition …

 

Question subsidiaire : qui était le Docteur Blanche ? En avance sur son temps dans sa façon d'aborder la folie, il accueillait dans sa clinique des noms aussi prestigieux que Gérard de Nerval, Marie d'Agoult, Guy de Maupassant, …


Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

    hiver24
Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 06/12/2024