Accueil Les livres commentés Détails - Ecrire pour quelqu'un

Les derniers livres commentés

­

Le talon de fer – Jack London – Libertalia
     traduction Philippe Mortimer
Le fou de Dieu au bout du monde – Javier Cercas – Actes sud
     traduction Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon
La chair est triste hélas – Ovidie – Points


 lors de la rencontre du 4 novembre 2025

 

Les prochaines lectures

La bibliothèque retrouvée – Vanessa de Senarclens
     Zoé
Petits travaux pour un palais – László Krasznahorkai
     Cambourakis traduction Joëlle Dufeuilly
Les braises – Sándor Márai
    Albin Michel – traduction Marcelle et Georges Régnier

pour le club de lecture du 13 janvier 2026




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Ecrire pour quelqu'un
Auteur:
Delacomptée (Jean-Michel)
Edition:
Gallimard
Réunion du:
20.05.2014

Commentaire

ecrirepourquelquun

"Il y a de cela un peu plus de quatre ans, la photo a émergé d'un amas de pièces administratives dans une enveloppe de papier kraft qui encombrait le tiroir d'une commode japonaise couleur acajou, tiroir que je n'avais, en principe, aucune raison d'ouvrir."

Cette photo redécouverte par hasard ouvre à l'auteur un champ énorme qui initie l'écriture du livre. Et ce champ, c'est son père, la photo les représente en effet tous les deux en train de marcher, l'enfant parlant et le père penché pour l'écouter.

 

L'auteur rend un bel hommage à la figure paternelle à travers l'évocation sensible de son père. Atteint d'un handicap rare, l'albinisme, ce père était représentant en librairie et transportait des kilos de livres dans sa "vache". L'intimité est le mot qui revient le plus souvent pour qualifier les relations père-fils, une grande intimité qu'on peut mesurer, par exemple, dans l'épisode où l'enfant subtilise les livres sans pour autant se faire punir au moment où son forfait est découvert.

L'histoire se situe dans les années cinquante et soixante à Sartrouville, l'auteur fait de cette époque et de ces lieux une description très évocatrice : comment on vit là, ce qui se passe dans la rue ou chez les habitants derrière les murs, sans parler de la gauloise fumée avec le café du matin. Et les épisodes contemporains ne manquent pas de sel non plus, tel le séjour au Grand Hôtel de Cabourg en référence à Proust, ou lorsque le narrateur découvre à quoi il a échappé en allant à l'enterrement du père de son amour de jeunesse.

 

Les lecteurs sont pourtant partagés. Sont globalement appréciés l'hommage au père ou les "spots" de vie, les nombreux sujets effleurés avec sensibilité tout au long du livre. C'est l'ensemble qui déçoit un peu : "pas de souffle, de récit, de consistance – à quel moment l'intime devient-il littérature ? – l'écriture du souvenir n'est pas l'écriture de la mémoire".

 

Ecrire pour quelqu'un clôt la collection "l'Un et l'Autre" dirigée par J.-B. Pontalis, et c'est une autre forme d'hommage à l'ami, au père spirituel, un an après sa mort.

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

Prix des lecteurs 2024-2025

Manhattan Project
Stefano Massini
Globe
traduction Nathalie Bauer

Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 21/11/2025