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CommentairePartir, Calcutta. Tout est déjà dans le titre. Dominique Sigaud raconte son envie de partir, son envie de prendre l'Inde comme elle est, de se laisser bousculer par elle. Cette déstabilisation lui ouvre une autre perception d'elle-même, elle devient libre, et trouve un relais magnifique en Marguerite Duras et sa liberté. Le texte peut faire écho au livre de Nathalie Léger Supplément à la vie de Barbara Loden.
On pourrait dire de ce séjour à Calcutta que ce sont des souvenirs d'Inde mais bien sûr ce serait extrêmement réducteur. C'est un souffle, une écriture, qui peuvent apprendre au lecteur des choses sur lui-même. Ce sont encore de très belles descriptions qui donnent vie à la ville, aux bords du Gange, à la foule, à la saleté, à la chorégraphie des déplacements. Des paquets de couleurs et d'odeurs sont formés dans un style haletant, incisif, coloré, dans des phrases très courtes – d'aucuns parlent de livre impressionniste. Il faut citer bien sûr la très belle phrase qui ouvre le livre : "Il y a dans ce que je suis, comme elle, Calcutta, des palais à l'abandon".
Si le livre a séduit des lecteurs, il en a un peu lassé d'autres. L'on peut avoir été ému par certains passages, touché par les descriptions sensibles et picturales, et tout de même s'ennuyer un peu avec le problème du rideau de la douche ou l'achat des légumes au marché. L'usage dans l'écriture de la juxtaposition de mots peut être jugé excessif, de même que les nombreuses références à Marguerite Duras. La question est d'ailleurs posée : peut-on lire ce livre sans connaître bien Marguerite Duras ?
La lecture produit en tout cas ses effets : faire rêver, au sens propre ou au sens figuré, ou encore faire (re)lire le Vice Consul. EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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