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Ouvrage 

Titre:
Je viens
Auteur:
Bayamack-Tam (Emmanuelle)
Edition:
Pol
Réunion du:
17.02.2015

Commentaire

jeviens

Trois représentantes d'une même famille livrent leur regard sur leur histoire commune. Charonne, d'abord, l'enfant adoptée, qui se transforme en grandissant, d'enfant pâle et chétive elle devient noire et grosse, ce qui finit par provoquer le rejet de la part de ses parents adoptifs. C'est ensuite la version de sa grand-mère maternelle, grande actrice vieillissante, qui aime sa petite-fille et la prend en charge, et enfin la vision de la mère.

Chacune a bien sûr son regard personnel sur l'histoire, mais aussi son fantôme, une apparition dans le bureau, c'est le même fantôme et pourtant chacune a le sien propre.

 

Il y a dans ce récit de l'énergie, de la distance et de l'humour, il y a beaucoup de charme et de verve dans l'écriture, le ton est résolument décomplexé. L'auteure tord le roman familial pour en faire quelque chose de très personnel. Elle y va, pourrait-on dire. Elle aborde sans fard des questions telles que le racisme, la famille, la vieillesse et ses décrépitudes, et donne ainsi beaucoup de justesse aux situations les plus invraisemblables.

 

On aime ou on n'aime pas, ou on aime certaines choses, et pas tous les mêmes. On aime le huis-clos de la maison-village, ou l'exemple d'amour absolu de la grand-mère pour son deuxième mari, ou la description des relations familiales, ou encore le bel exemple de résilience donné par Charonne ; on préfère la première version très alerte de la fille, ou plutôt celle de la mère, qui apporte l'éclairage qu'il faut aux deux versions précédentes. On aime le fantôme qui apporte une belle respiration dans le récit. On aime moins, ou pas du tout, la frivolité bavarde, le choix du nom de Charonne qui évoque de mauvais souvenirs, les répétitions dans l'histoire de la grand'mère, ses excès et sa nuit de noces improbable. Ou encore la personnalité de la fille qui n'évolue pas entre 6 ans et 17 ans, et la construction du récit et l'écriture – on a vu de meilleurs exemples d'écritures baroques, est cité le Tambour de Günther Grass.

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Mise à jour le 13/03/2024