Accueil Les livres commentés Détails - Prens garde

Les derniers livres commentés

­Manhattan Project – Stefano Massini – Globe
     traduction Nathalie Bauer
Filles atomiques – Elisa Díaz Castelo – Globe
     traduction Lise Belperron
La beauté de Cléopâtre – Mustapha Fahmi – La Peuplade
Le jardin des Finzi-Contini – Giorgio Bassani – Gallimard
     traduction Michel Arnaud


 lors de la rencontre du 17 juin 2025

... avis des lecteurs à suivre ...
 

Les prochaines lectures

Impossibles adieux – Han Kang – Grasset
     traduction Kyungran Choi et Pierre Bisiou
Le carton de mon père – Lukas Bärfuss – Zoé
     traduction Lionel Felchlin
Barbara – Jørgen-Frantz Jacobsen – Actes sud
     traduction Karen et André Martinet

pour le club de lecture du 16 septembre 2025




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Prens garde
Auteur:
Agus (Milena), Castellina(Luciana)
Edition:
Liana Levi
Réunion du:
07.04.2015

Commentaire

prendsgarde

Prends garde raconte un fait divers survenu dans le sud de l'Italie, à la fin de la guerre, précisément à Andria dans les Pouilles. Le point de départ du drame est un coup de feu qui retentit lors d'une réunion publique. La foule envahit alors la maison de vieilles aristocrates – on croit que le coup est parti de là – et se livre à un lynchage qui provoquera la mort de deux des vieilles femmes. Cela se termine par un grand procès qui démontre que personne, en définitive, n'a voulu ce qui s'est passé, et que la responsabilité est imputable à tout le monde et personne.

 

Le livre présente recto verso cette même histoire vue d'un côté par l'historienne Luciana Castellina, de l'autre côté par la romancière Milena Agus, cette dernière pouvant s'autoriser à combler les trous du récit.

 

La reconstitution de cet événement sous deux angles de vue est bien sûr très intéressante, de même que la description de l'atmosphère de l'époque. Le contraste est fort entre les vieux aristocrates, riches, possédant la terre sans pourtant l'exploiter très bien, et les travailleurs agricoles, pauvres, sans terre. Le climat est évanescent, complètement suranné, notamment dans le portrait des vieilles aristocrates confites dans leur inconscience de la réalité. Se posent avec acuité les questions de la terre, de l'emploi et du non développement du sud de l'Italie à ce moment-là, dont on sait qu'elles se résoudront par l'émigration. Dans ce contexte tendu où les foules sont déboussolées, on redoute et pressent la catastrophe.

 

A côté de lectures intéressées et empathiques, se déclarent des lectures plus sévères, tant au sujet de l'écriture, qui abuse de la répétition, que de la construction caractérisée par l'absence de logique, temporelle ou géographique ou sociologique.

 

Faut-il lire d'abord le roman ou la description historique ? Plutôt le roman semble-t-il, apparemment plus éclairant.

 

Est noté que le contexte dans lequel se déroule cette histoire peut rejoindre les interrogations générales de Keith Lowe dans L'Europe barbare : est-ce que la fin de la guerre met de l'ordre dans les sociétés, alors que les gros propriétaires s'appuient sur d'anciens militants fascistes ?

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

Prix des lecteurs 2024-2025

Manhattan Project
Stefano Massini
Globe
traduction Nathalie Bauer

Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 18/06/2025