Les derniers livres commentés
|
Les prochaines lectures
|
Tous les livres commentésOuvrage
CommentairePierre Bayard reprend et analyse le roman de Conan Doyle "Le chien des Baskerville" pour démontrer que le coupable n'est pas du tout celui qu'on croit. Ce propos est le prétexte à un essai littéraire érudit et pourtant très accessible. Y foisonnent les notations sur le statut des personnages de roman, de la littérature, de la fiction et du réel. Pierre Bayard a présenté en mars son livre à la librairie Quai des Brumes en présence des "Evadés de Dartmoor" (Société strasbourgeoises d'études holmésiennes). Certains lecteurs se sont émerveillés de la finesse et de l'humour des thèses développées, telles que les mondes intermédiaires entre réel et fiction, entre conscient et inconscient. Dans ces mondes de transition nous pouvons faire de curieuses rencontres avec des personnages littéraires sortis de leurs œuvres. Pierre Bayard fait aussi une brillante démonstration du débordement de l'auteur par son personnage : c'est devant la pression populaire que Conan Doyle a dû ressusciter le personnage de Sherlock Holmes, qu'il avait fait mourir dans un précédent roman pour pouvoir se consacrer à une œuvre plus sérieuse. Il s'en est vengé sur Holmes en lui faisant bâcler l'enquête et se tromper de coupable. Ou Holmes s'est-il vengé de Conan Doyle en n'étant pas à la hauteur ? D'autres lecteurs ont été déçus ou agacés au début – "c'est plat, mal écrit, la redite de l'histoire est ennuyeuse" – mais ont été tenus en haleine par la curiosité. Qui est le vrai coupable ? Au fur et à mesure de la lecture ils se sont laissés prendre et emporter par la démonstration. C'est bien le lecteur qui vient achever l'œuvre. On a d'abord cru Conan Doyle, puis on a suivi Pierre Bayard, y aurait-il une troisième façon de résoudre l'énigme ? Les Evadés de Dartmoor le pensent …
EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL. |
Les actus
|