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CommentaireBruno Remaury est né en 1961. Après des études en art et un doctorat en anthropologie sociale à l’EHESS, il a longtemps travaillé dans l’enseignement professionnel où il a également dirigé une collection de livres.
"Le monde horizontal" est une succession de "chroniques", mêlant faits réels et fictions, dont l'objet est de montrer que l'on est passé d'un monde vertical à un monde horizontal.
Il n'est pas facile de parler de ce livre singulier. Sauf peut-être pour ceux qui ne l'ont pas apprécié du tout : "au début il m'a beaucoup plu, mais plus j’avançais plus ça devenait plus flou ; l'argument philosophique est assez vain, l'auteur est prétentieux, tout ceci est sans grand intérêt" – "je n'ai pas du tout accroché ; à la quarantième page, je me suis demandé : et alors ? ; toutes ces scènes documentaires : et alors ?".
Les autres font état avant tout d'un très grand plaisir de lecture : "c'est tout à fait fantastique à lire" –"c'est le meilleur livre que j’ai lu depuis longtemps" – "c'est très très agréable à lire" – "je l'ai lu d'un fil, c'est très stimulant". La construction qui enchaîne les chroniques nous incite à passer – à glisser – d'une vie à l'autre, d'une situation à l'autre, d'une époque à l'autre, d'un univers à l'autre. Les chroniques sont aussi variées que possible : découvertes d'un préhistorien amateur, catastrophe minière, August Sander, Léonard de Vinci, un chauffeur de bus américain, Jackson Pollock, etc, et chacune a sa propre cohérence et son propre charme. Qu'en est-il de l'enchaînement de tous ces textes ? La démonstration du passage d'un monde vertical à un monde horizontal est-elle convaincante ? Pas vraiment, dirait-on. Certains lecteurs ont cherché en vain la construction et la continuité, d'autres se simplement sont délectés du vagabondage (comme dans "Le fleuve sans rives" de Juan José Saer), d'autres encore ont trouvé des invariants dans toutes les chroniques : quelles que soient les époques les mêmes choses arrivent aux humains, ils ont les mêmes peurs, les mêmes rapports aux éléments comme l'eau ou la terre, les mêmes réflexions sur l'espace et le temps. "On se sent universel là-dedans". Le glissement continuel entre géographie, histoire, art, social, …, donne un contenu riche et plein au livre. Même s'il ne semble pas possible de s'accorder sur l'horizontalité et sur le sens ultime du propos. Comme si le livre n'avait pas à se clore, ce qui n'est pas moindre de ses charmes.
L'auteur a atteint son but déclaré : à chaque lecteur de faire sa propre lecture. EventList powered by schlu.net Copyright © 2024 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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