Dans cette "petite conférence" Philippe Descola présente trois exemples pour identifier les différentes manières d'être au monde des humains : les Achuar d'Amazonie, les Aborigènes d'Australie et la grande horloge de Descartes. Son objectif est de comprendre les différences culturelles "de l'intérieur" et, par retour, "questionner l'évidence des habitudes de vie de sa propre communauté."

-       "J'ai découvert avec plaisir cette petite conférence. C'est plus abordable qu'un gros traité d'anthropologie, et le sujet y est tellement bien traité. Quand nous parlons de "nature" nous opérons un retrait, nous posons un regard extérieur, supérieur sur le monde. Cela permet de connaître des parties du monde, mais pas de considérer celui-ci comme une totalité. Pour nous, la nature continue d'être perçue comme source de richesses à exploiter. D'autres sociétés sont non marchandes, mais ont été asservies et rendues dépendantes et complices de la nôtre. Ce qui m'a intéressée dans ce petit livre, c'est l'ouverture à de nouvelles façons de penser le monde et notre rapport à la nature. Je sens confusément que nous butons sur des impossibilités, et l'analyse anthropologique me permet de mieux comprendre où se situe l'impasse. Il est difficile de nous extraire de notre propre logique, mais absolument nécessaire d'inventer de nouvelles manières d'habiter la terre."

-       "Cette conférence pour enfants est d'une limpidité remarquable. – La couverture est très jolie. J'ai appris des choses, notamment sur l'interprétation des rêves et leur analyse. On reste un peu sa faim, mais c'est néanmoins très bien. – C'est une excellente introduction, une très bonne vulgarisation de la pensée de Philippe Descola et du débat sur nature et culture. – "C'est un bon rappel."

-       "C'est intéressant de voir à quel point la notion du sacré chez bien des humains n'a rien à voir avec la nôtre."

-       "J'apprécie le livre tout en le trouvant un peu simpliste, c'est bien fait pour des enfants. La construction du sacré est très intéressante, et son concept de germination par rapport à notre concept des origines. Ça m'a bien intéressée, l'exemple des rêves renvoie aussi à des représentations complètement différentes. L'auteur recentre la démarche de l'anthropologue (un an pour comprendre), et l'on comprend que pénétrer quelque chose qui nous est étranger est un vrai travail. C'est un écrit très politique finalement."

-       "L'auteur clarifie bien la notion de science en regard de tout ce qui vient de notre représentation cosmologique, et récapitule les différentes formes de travail ethnographique. Il nous fait prendre conscience que nos comportements sont la partie émergée de l'iceberg, qu'ils sont intimement liés à nos croyances et nos représentations. Ce qu'il faut garder à l'esprit si on veut se changer soi-même. J'ai beaucoup aimé le format."