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CommentaireJoseph Kessel a écrit sur la résistance pendant la guerre et a achevé "L'armée des ombres" dans les derniers jours de 1943. Dans sa préface il fait part de sa difficulté à raconter les faits sans pour autant que les personnages soient reconnus. "Il fallait que tout soit exact et, en même temps, que rien ne fût reconnaissable." Jean-Pierre Melville a adapté le roman dans un film franco-italien sorti en 1969 avec notamment Lino Ventura et Simone Signoret.
- "C'est un thème qui m'intéresse beaucoup : la résistance et la lâcheté. J'ai relu le livre, et j'ai eu un peu de mal à y entrer à nouveau. Cela m'a paru un peu trop démonstratif – manichéen ? Mais Kessel est un très bon narrateur, on reconnaît la prose efficace d’un journaliste. Bien sûr on a en tête les images du film." - "Un baron de province qui l'exprime ainsi : "Je préfère, Monsieur, une France rouge à une France qui rougisse." Kessel concluait sa préface en donnant une dernière précision : tout ce qu'il donnait à lire avait été vécu par des gens de France et il souhaitait avoir conservé leur image le plus fidèlement possible. Son vœu est exaucé au-delà de ses espérances. Il savait, en bon reporter, qu'il portait témoignage d'un morceau d'Histoire écrit, comme toujours, par des humbles. J'avais lu ce texte il y a de nombreuses années et j'ai pris beaucoup de plaisir à le relire avec tout ce que j'ai appris sur la période depuis mon adolescence. Une belle redécouverte." - "J'ai beaucoup aimé ce livre. Ça m’impressionne toujours les livres sur la guerre, quand on ne sait pas comment ça va finir et quand l'époque devient manichéenne. C'est important de se rappeler que certains se sont engagés et sacrifiés, sachant qu'ils pouvaient tout perdre. En particulier des petites gens (comme le coiffeur par exemple). Cela m'a beaucoup impressionnée." - "Je l'ai lu il y a longtemps, et je l'ai relu pour l'occasion. C'est très bien mené, en particulier grâce à la construction en chapitres courts, qu'on pourrait croire indépendants, mais entre lesquels des fils se nouent. C'est efficace." - "A la façon dont est rapportée l’entrée dans la résistance, on a l'impression que les gens y entraient facilement. Peut-être les gens étaient-ils contents d’avoir l’occasion de faire quelque chose, en tout cas ceux à qui il ne fallait pas grand-chose pour agir." - "J'ai beaucoup aimé ce très beau témoignage sur la résistance. La construction en courts chapitres qu’on croit séparés mais qui se rejoignent est très habile. Est évident l'intérêt des questions existentielles qui sont posées – qu’aurions-nous fait ? L'intérêt aussi de l’évolution de la société et des mentalités : quelle cause pourrait aujourd’hui mobiliser de la sorte, de façon aussi radicale ?" - "La scène "je ne veux pas courir" est terrible. C'est un passage génial, qui montre ce que l’humiliation rajoute à la haine. C'est très impressionnant et incite à la réflexion." Sont cités en référence " Aurais-je été résistant ou bourreau ? de Pierre Bayard, et "Planète sans visa" de Jean Malaquais. EventList powered by schlu.net Copyright © 2024 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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