Les derniers livres commentés
|
Les prochaines lectures
|
Tous les livres commentésOuvrage
Commentaire
A partir de sa lecture des nouvelles de Tchékhov, le philosophe Jacques Rancière aborde l'équation de la servitude et de la liberté. Citons la quatrième de couverture : "La liberté est là, au loin, qui fait signe et indique qu'une autre vie est possible." L'homme peut-il franchir le pas vers la liberté ?
- "J'ai beaucoup aimé la construction de cet essai. La pensée très fluide mène vers une poétique, vers l'écriture, d'une manière didactique et très douce. C'est une pensée au firmament de sa formulation." - "J'ai été sidérée que les nouvelles ne soient pas plus médiatisées. Dans l'essai de Jacques Rancière, je retrouve complètement ce que j'ai pu voir de Tchékhov. C'est fluide, juste, ciblé. La question du rapport entre réel et littérature est bien posée. C'est intéressant d'impliquer la littérature dans cette interrogation. La narration c'est aussi de la pensée." - "Je suis passé à côté, même si je reconnais que c'est très fluide." - "C'est difficile mais très riche, les analyses m'ont permis de me replonger dans les nouvelles, qui constituent un corpus immense. J'aime bien le désespoir et l'espoir de Tchékhov, mélangés dans des situations qui parfois évoluent, parfois n'évoluent pas. Le propos est plein d'ouverture et d'imagination." - "J'ai été très impressionné, je ne connaissais pas les nouvelles, dommage qu'on n'ait pas le texte à côté. J'en ai acheté quelques-unes. J'ai été très convaincu par le texte de Rancière, mais j'ai eu un peu de mal avec les nouvelles. Ce sont souvent des situations, sans action ou avec une action très très lente. J'ai parfois impression de ne pas pouvoir accrocher avec la lenteur du récit. Mais j'y trouve vraiment une critique de la société telle que Tchékhov l'a décrite." - "Jacques Rancière nous parle des freins à la liberté, et nous dit qu'on peut rester dans la servitude simplement par habitude, ce qui ne peut donner que des vies mornes. Aujourd'hui cette servitude peut toujours nous traverser. La question est clairement posée : qu'a-t-on envie de de risquer pour la liberté ? On peut relever aussi la façon dont les femmes sont prises en charge par le récit, elles semblent plus libres et prennent plus de risques." - "Dans cette déambulation entre servitude et liberté, les femmes sont en effet plus prêtes à tout rompre. L'analyse de Jacques Rancière, au-delà de Tchékhov, est intemporelle." - "C'est un très bel essai, on n'a pas besoin de connaître les nouvelles mais ça donne envie de les lire. Les chapitres s'enchaînent avec fluidité, dans la continuité de la nouvelle évoquée au chapitre précédent. L'idée que la liberté est toujours là, même lointaine ou fantasmée, est très convaincante. J'ai aussi bien apprécié le dernier chapitre qui explique comment devraient être le début et la fin d'un texte littéraire." - "J'ai été un peu gênée car je n'ai pas lu les nouvelles, j'ai eu le sentiment de manquer de référence." - "Il y a pourtant de larges citations. C'est un travail universitaire, mais il y a des essais plus laborieux et plus arides." - "Ça m'a été parfois fastidieux, je sentais bien la fluidité, l'habileté, mais il y a parfois trop de références aux nouvelles : à un endroit il y en a sept en même temps. "Du chant de la steppe au chant du butor" est le chapitre qui m'a le mieux plu, et là ne sont évoquées que deux nouvelles. J'ai emprunté un livre de nouvelles, j'y ai trouvé une très jolie préface de Gorki sur Tchékhov." - "C’est un bel exercice littéraire. Jacques Rancière tente de dessiner les contours de la pensée de Tchékhov à travers ses nouvelles. Les engouements, les lâchetés, les contradictions des personnages et surtout ce qu’ils répètent vont lui donner le matériau de ses réflexions. Il questionne ce qui est central pour Tchékhov, la liberté (dans Le Duel par exemple) et la servitude aux codes de la société de son époque. Il donne des exemples trouvés dans les nouvelles de ces deux notions. Pas de chute aux histoires de Tchékhov, au lecteur d’inventer une suite ou une fin. Il laisse au lecteur la liberté de laisser l’histoire se poursuivre sans le narrateur. C’est un livre intéressant. Il m’a amenée à vouloir lire quelques nouvelles pour vérifier son propos. Le rêve du vagabond qui préfère la Sibérie libre au bagne, les gendarmes serviles qui se prennent à rêver de liberté avec le vagabond, Raguine qui finit par s’identifier au fou libre et se retrouve enfermé à l’hôpital psychiatrique. Dans Ma Vie, on retrouve cette liberté dans l’insistance du héros à vouloir faire un travail manuel et ce que cela lui coûte de servitude. J’ai également pensé aux prémices de la révolution bolchévique." EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL. |
Les actus
|