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CommentaireJoyce Carol Oates, née en 1938, est une femme de lettres américaine, à la fois poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste. Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature.
"Les chutes" est un roman familial, social et écologique qui se passe à proximité des chutes du Niagara dans les années cinquante à soixante-dix. Comme de nombreux autres couples, Ariah et Gilbert viennent y passer leur lune de miel. Mais Gilbert se suicide dès le lendemain de sa nuit de noces en se jetant dans les chutes. Ariah, veuve au premier jour de son mariage, tient à participer aux recherches pour retrouver le corps de son mari. Au cours de cette semaine de recherches elle fait la connaissance d'un brillant avocat, qu'elle va épouser et avec qui elle va fonder une famille. Tandis qu'elle se referme sur le noyau familial, lui s'ouvre à d'autres horizons : approché par une femme qui dénonce l'utilisation d'un canal comme décharge de produits toxiques, il prend l'affaire en main, décision qui met en péril sa famille et sa carrière. Dans la troisième partie, la vie se dégrade pour Ariah et ses enfants, mais après la pauvreté et le poids de la malédiction, arrive la réhabilitation.
"Est-ce que le livre a été écrit avant les séries télévisées américaines ?" demande un lecteur. On peut en effet ne pas apprécier le style qui pourrait être plus épuré. "L'auteure rajoute un élément, puis elle brode, tisse, tricote, bref elle tire à la ligne, c'est long, c'est un parti pris anglosaxon". Des lecteurs plus nuancés reconnaissent que le livre se lit plutôt bien, mais sans toucher vraiment, sans éveiller réellement l'intérêt.
Ce n'est pas l'avis de tous. D'autres lecteurs en effet apprécient le style qualifié de dense et de flamboyant voire de ténébreux, le style qui par exemple rend si présentes les chutes, leur grondement, leur brouillard. "On sent le froid, on voit les images – Je ne me suis pas rendu compte qu'il y avait plus de 500 pages". C'est aussi une belle exploration de la psychologie d'une femme rongée par un secret. Les retournements de situations permettent "de se balader, c'est ça qui est bien" et en font un livre encourageant : "Lié à des personnes abominables, le mari réagit grâce à l'interpellation d'une femme, et dans la dernière partie les enfants reprennent le combat du père, réussissant à entraîner leur mère". Le portrait de l'époque est juste, la société de ce temps est mesquine, elle contraint les femmes et les met totalement en retrait de la sensualité. C'est aussi une époque qui commence à voir les dégâts causés par l'industrie et à tenter de lutter. EventList powered by schlu.net Copyright © 2024 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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