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Ouvrage 

Titre:
Le carton de mon père
Auteur:
Bärfuss (Lukas)
Edition:
Zoé
Réunion du:
16.09.2025

Commentaire

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Dramaturge de nationalité suisse et de langue allemande, Lukas Bärfuss vit actuellement à Zürich mais est originaire de Thoune, à la frontière de l’Oberland bernois. Agé de 55 ans, il est père de 3 enfants, détail qu'on peut se permettre d’apporter en rapport avec le sous-titre du livre "Réflexions sur l'héritage".

Lauréat de plusieurs prix littéraires, dont le "Georg Büchner Preis", c’est un personnage et un écrivain atypique et clivant, que les critiques s’exprimant dans la presse suisse ont parfois durement écharpé.

Il raconte dans "Le carton de mon père" de quelle manière il a été confronté à l'héritage de son père et à partir de son histoire familiale développe une réflexion sur l’héritage, plus précisément sur LES héritages qu’ils soient matériels ou non, culturels, scientifiques, sociaux et linguistiques.

A propos du contenu on peut reproduire un article de Salomé Kiner figurant sur le site des éditions Zoé : "Tissant des correspondances fertiles entre des thèmes a priori éloignés, Lukas Bärfuss passe en revue l’obsession des généalogies, la reproduction des élites et la souveraineté intouchable du droit à la propriété privée pour finir par déboucher sur un grand impensé contemporain : les nouvelles générations, présentes ou à venir, vont hériter de nos déchets, solides ou atmosphériques. Si une lettre suffit à se débarrasser des traites de son géniteur, les "biens jacents", eux, ne se refusent pas. Comment protéger ceux qui nous succèdent de ce legs bien encombrant ?"

-       "J'ai bien aimé le livre, même si je ne sais pas toujours où il veut aller, même si je n'ai pas l'impression qu'il y a un fil à suivre. Il aborde quantité de sujets, mais quelle thèse défend-il ? Ce n'est pas désagréable à lire, il pourrait toutefois développer davantage."

-       "A la première lecture j’ai été bluffée par l’habileté littéraire et linguistique qui font s’enchaîner des thèmes sans lien apparent ; je note cependant une certaine symétrie dans l’exposé des idées entre le début du texte et la deuxième partie, concernant l’importance des livres, l’évolution des connaissances scientifiques, le rejet de l’origine biologique, l’appartenance à une société voire une nation.
C’est une littérature de la colère, un texte parfois "foutraque" à l'image de ce qu’ont pu être l’enfance et la famille de l’auteur.

J'ai été intéressée par ce livre, j'ai aimé l’énergie qui s’en dégage et les dernières pages évoquant la recherche de l’urne funéraire du père – si elles n'ont pas adouci l’amertume du narrateur – m’ont paru touchantes.

Des phrases qui m'ont plu : "Les dystopies dans les rayons de ma bibliothèque riaient sous cape" ; "Le trou que l’infarctus a fait dans son cœur avait la taille d’une pièce de monnaie qui avait toujours manqué dans sa poche"

-       "C'est un puzzle qui brasse quelque chose de notre société politique, qui parle de la société capitaliste et des dégâts qu'elle occasionne."

-       "A partir des trouvailles qu'il fait dans le carton de son père, le narrateur questionne le fonctionnement de la société dont il a fait partie de manière identique à celle de son père par le passé. Il ne critique pas les choix de son père mais plutôt les aberrations du monde, la propriété, le chacun pour soi, les déchets qui n'appartiennent à personne, notre rapport à la planète qui dysfonctionne, l'hérésie de la religion.

J'ai bien aimé la construction de sa réflexion, précise et documentée et les traits d'humour qui jalonnent son texte. Ses solutions coopératives et collectivistes me paraissent très utopiques dans notre monde capitaliste, je doute qu'elles puissent se mettre en place.

Il me semble que toute cette réflexion philosophique est un évitement à parler de manière plus précise de lui et de sa relation au père."

-       "C'est assez déroutant, car je n'ai pas bien perçu la construction, entre le récit personnel et les thématiques abordées, mais c'est resté agréable à lire, et en tout cas intéressant. J'ai découvert les biens jacents que sont nos déchets : des biens qui n'ont pas de propriétaire connu, d'une succession dont l'héritier n'apparaît pas."


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Mise à jour le 08/10/2025