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Ouvrage 

Titre:
Plop
Auteur:
Pinedo (Rafael)
Edition:
L'arbre vengeur
Réunion du:
28.06.2011

Commentaire

plop

 

Plop, c'est le nom du personnage principal, c'est le son de sa naissance, de sa chute quand il est mis au monde en marchant par une femme épuisée. On est dans la pluie, la boue, la violence, dans l'horreur intégrale d'une fin du monde. Une horde de gens à l'état sauvage, voire bestial, tente de survivre dans un environnement plus qu'hostile avec des règles étranges, le fait de "s'utiliser" les uns les autres n'étant pas la moindre.

 

Pour qui n'a pas aimé La route de Cormac McCarthy, les éditions de l'Arbre Vengeur publient de bons – meilleurs – textes de fin du monde. Des lecteurs sont sensibles à l'interrogation sur l'humanité derrière la violence du questionnement. Qu'est-ce que l'humanité ? Est-ce l'intelligence, l'amour, la science ? En quoi et comment reste-t-on humain ? Le trait est sans doute exagéré mais que dire de notre société de la marchandisation et du chacun pour soi ?

 

D'autres, sans s'arrêter à l'horreur, se sont intéressés à l'organisation de cette tribu et à la raison pour laquelle elle ne fonctionne pas, se référant à Totem et tabou. Ici le tabou est bancal parce qu'il n'y a pas de totem. Les relations sont très transversales, sans autorité verticale. Le symbolique est quasi absent, en matière de transmission il n'y a guère que ce qui se passe à la mort de la vieille Goro.

Enfin il faut relever quelques choix en rupture avec le contexte, tels que l'adoption d'une enfant mongolienne ou la décision de deux personnes de ne pas se tuer. Et Plop trouve quand même quelque chose de l'amour et de l'exclusivité.

 

Mais ce texte difficile ne fait pas l'unanimité. Certains lecteurs se sont lassés de passer d'horreur en horreur, il y en a tant qu'à la fin on tourne les pages sans plus trop y croire. On sait bien de quoi l'homme est capable. Et pour qui n'aime pas la science fiction, c'est excessif et sans réelle surprise.

 

En tout cas une telle lecture appelle des transitions avant de passer à d'autres ambiances. Mais si l'on veut rester dans les livres très noirs, on pourra lire Les saisons de Maurice Pons.

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Mise à jour le 13/03/2024