Accueil Les livres commentés Détails - Le fou de Dieu au bout du monde

Les derniers livres commentés

­

Le talon de fer – Jack London – Libertalia
     traduction Philippe Mortimer
Le fou de Dieu au bout du monde – Javier Cercas – Actes sud
     traduction Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon
La chair est triste hélas – Ovidie – Points


 lors de la rencontre du 4 novembre 2025

 

Les prochaines lectures

La bibliothèque retrouvée – Vanessa de Senarclens
     Zoé
Petits travaux pour un palais – László Krasznahorkai
     Cambourakis traduction Joëlle Dufeuilly
Les braises – Sándor Márai
    Albin Michel – traduction Marcelle et Georges Régnier

pour le club de lecture du 13 janvier 2026




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Le fou de Dieu au bout du monde
Auteur:
Cercas (Javier)
Edition:
Actes Sud
Réunion du:
04.11.2025

Commentaire

le-fou-de-dieu-au-bout-du-monde 

Javier Cercas est un écrivain catalan, l'un des plus grands écrivains espagnols vivants, auteur d'une importante œuvre romanesque et de non fiction sur l'histoire espagnole, qu'il ne cesse de convoquer au fil de ses livres.

 

"Le fou de Dieu au bout du monde" est le fruit d'une étrange commande. Javier Cercas a en effet été approché par le Vatican pour suivre le voyage du pape François en Mongolie. Étant athée et n'en faisant pas mystère, il commence par refuser, mais devant l'insistance du Vatican, il accepte à la condition de pouvoir poser une question au pape, celle que sa mère se pose depuis la mort de son mari : le reverrai-je dans l'au-delà ? Autrement dit la question de la résurrection des corps et de la vie éternelle.

 

-       "J'ai vraiment apprécié l'art du portrait de Javier Cercas, qui rend les protagonistes très vivants, c'est le cas notamment des missionnaires en Mongolie. Vus par ses yeux ces gens dépassés par quelque chose de plus grand qu'eux sont dans un don de soi magnifique. Il y a beaucoup de justesse et d'humilité dans le portrait de ces missionnaires. M'a bien plu aussi le fil rouge du roman, à savoir le fils qui veut offrir quelque chose à sa mère. Ainsi que le contraste entre la simplicité, la spontanéité, en regard de la question – énorme. "

-       "A priori ce thème ne m'intéressait pas, je suis athée et ce qu'il se passe chez les catholiques aujourd'hui m'indiffère. Ma curiosité s'est éveillée du fait que l'auteur se dit athée et que le Vatican est un état dans l'état italien et représente des millions de personnes. Cercas a réussi une prouesse, m'intéresser aux institutions vaticanes à travers ses interviews des religieux proches du pape et ayant des fonctions importantes dans la Curie romaine. Son fil conducteur "la résurrection de la chair et la vie éternelle" a servi de suspense. Des 3 parties, l'approche du voyage, le voyage en Mongolie et la conclusion, ce sont les intrications entre toutes ses administrations qui m'ont le plus intéressée dans la première partie. Il est très imprégné de religion de par son éducation, sa formation chez les maristes. Il est philologue et l'analyse des discours est très travaillée. Ce qui l'a poussé à accepter la proposition du Vatican à le choisir m'a paru énigmatique sauf la relation à sa mère dont il ne dit pas grand-chose. La conclusion n'est pas une surprise, le pape ne va pas se déjuger mais il introduit une subtilité qui m'a bien intéressée également. C'est un peu long, l'auteur se met en scène souvent et la manière dont il décrit la réponse du pape et le final est un peu lourde."

-       "Je me suis dit qu'il fallait sortir de sa zone de confort, mais au bout de 100 pages je n'avais rien retenu. J'ai alors cherché le voyage en Mongolie et là, ça m'a intéressée, car ça devient vivant. Je n'ai pas fini ma lecture et ne connais donc pas la réponse du pape, car les missionnaires ne répondent pas à la question. Le texte est parfois un peu foutraque, cf page 84 par exemple. On peut noter aussi que l'auteur se met beaucoup en scène."

-       "A la fin le pape est génial. Comment il développe cette idée, comment la réponse se construit, ce serait cela la capacité des jésuites. Mais l'auteur ne m'a pas paru très sincère, il se met beaucoup en avant."

-       "Javier Cercas s'insère dans un collectif en marche, il joue au persan de Montesquieu. La fin – la restitution à la mère – est un peu lourde."

-       "J'aimais bien ce pape, ainsi que les hiérarques du Vatican et les missionnaires en Mongolie. Mais le reste … tout ça pour ça !"

-       "J'ai trouvé ça très compliqué car je ne comprends pas les hiérarchies catholiques, ça m'a gênée pour entrer dans le livre. Je ne sais jamais qui se trouve à quel niveau."

-       "Pour moi je découvrais un monde et ça m'a bien intéressé. J'ai découvert que la fonction du Grand Inquisiteur existe encore …"

-       "Au début j'ai été très intéressée, car l'auteur nous fait rencontrer des théologiens qui sont de brillants intellectuels. Puis j'ai commencé à m'ennuyer un peu, à partir du milieu, vers la fin du voyage en Mongolie, j'ai eu l'impression que l'auteur tirait à la ligne. Par ailleurs sa position est un peu étrange, entre refus et fascination …"

-       "L'économie du livre est intéressante. Commencer par les penseurs théologiens puis en arriver aux missionnaires, c'est un jeu bien vu."

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

Prix des lecteurs 2024-2025

Manhattan Project
Stefano Massini
Globe
traduction Nathalie Bauer

Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 21/11/2025