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Commentaire
Javier Cercas est un écrivain catalan, l'un des plus grands écrivains espagnols vivants, auteur d'une importante œuvre romanesque et de non fiction sur l'histoire espagnole, qu'il ne cesse de convoquer au fil de ses livres.
"Le fou de Dieu au bout du monde" est le fruit d'une étrange commande. Javier Cercas a en effet été approché par le Vatican pour suivre le voyage du pape François en Mongolie. Étant athée et n'en faisant pas mystère, il commence par refuser, mais devant l'insistance du Vatican, il accepte à la condition de pouvoir poser une question au pape, celle que sa mère se pose depuis la mort de son mari : le reverrai-je dans l'au-delà ? Autrement dit la question de la résurrection des corps et de la vie éternelle.
- "J'ai vraiment apprécié l'art du portrait de Javier Cercas, qui rend les protagonistes très vivants, c'est le cas notamment des missionnaires en Mongolie. Vus par ses yeux ces gens dépassés par quelque chose de plus grand qu'eux sont dans un don de soi magnifique. Il y a beaucoup de justesse et d'humilité dans le portrait de ces missionnaires. M'a bien plu aussi le fil rouge du roman, à savoir le fils qui veut offrir quelque chose à sa mère. Ainsi que le contraste entre la simplicité, la spontanéité, en regard de la question – énorme. " - "A priori ce thème ne m'intéressait pas, je suis athée et ce qu'il se passe chez les catholiques aujourd'hui m'indiffère. Ma curiosité s'est éveillée du fait que l'auteur se dit athée et que le Vatican est un état dans l'état italien et représente des millions de personnes. Cercas a réussi une prouesse, m'intéresser aux institutions vaticanes à travers ses interviews des religieux proches du pape et ayant des fonctions importantes dans la Curie romaine. Son fil conducteur "la résurrection de la chair et la vie éternelle" a servi de suspense. Des 3 parties, l'approche du voyage, le voyage en Mongolie et la conclusion, ce sont les intrications entre toutes ses administrations qui m'ont le plus intéressée dans la première partie. Il est très imprégné de religion de par son éducation, sa formation chez les maristes. Il est philologue et l'analyse des discours est très travaillée. Ce qui l'a poussé à accepter la proposition du Vatican à le choisir m'a paru énigmatique sauf la relation à sa mère dont il ne dit pas grand-chose. La conclusion n'est pas une surprise, le pape ne va pas se déjuger mais il introduit une subtilité qui m'a bien intéressée également. C'est un peu long, l'auteur se met en scène souvent et la manière dont il décrit la réponse du pape et le final est un peu lourde." - "Je me suis dit qu'il fallait sortir de sa zone de confort, mais au bout de 100 pages je n'avais rien retenu. J'ai alors cherché le voyage en Mongolie et là, ça m'a intéressée, car ça devient vivant. Je n'ai pas fini ma lecture et ne connais donc pas la réponse du pape, car les missionnaires ne répondent pas à la question. Le texte est parfois un peu foutraque, cf page 84 par exemple. On peut noter aussi que l'auteur se met beaucoup en scène." - "A la fin le pape est génial. Comment il développe cette idée, comment la réponse se construit, ce serait cela la capacité des jésuites. Mais l'auteur ne m'a pas paru très sincère, il se met beaucoup en avant." - "Javier Cercas s'insère dans un collectif en marche, il joue au persan de Montesquieu. La fin – la restitution à la mère – est un peu lourde." - "J'aimais bien ce pape, ainsi que les hiérarques du Vatican et les missionnaires en Mongolie. Mais le reste … tout ça pour ça !" - "J'ai trouvé ça très compliqué car je ne comprends pas les hiérarchies catholiques, ça m'a gênée pour entrer dans le livre. Je ne sais jamais qui se trouve à quel niveau." - "Pour moi je découvrais un monde et ça m'a bien intéressé. J'ai découvert que la fonction du Grand Inquisiteur existe encore …" - "Au début j'ai été très intéressée, car l'auteur nous fait rencontrer des théologiens qui sont de brillants intellectuels. Puis j'ai commencé à m'ennuyer un peu, à partir du milieu, vers la fin du voyage en Mongolie, j'ai eu l'impression que l'auteur tirait à la ligne. Par ailleurs sa position est un peu étrange, entre refus et fascination …" - "L'économie du livre est intéressante. Commencer par les penseurs théologiens puis en arriver aux missionnaires, c'est un jeu bien vu." EventList powered by schlu.net Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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