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Ouvrage 

Titre:
Comme les amours
Auteur:
Marias (Javier)
Edition:
Gallimard
Réunion du:
19.05.2015

Commentaire

commelesamours

Javier Marias est un grand écrivain espagnol contemporain, il est également traducteur et éditeur, et son œuvre a été couronnée de nombreux prix. Avec son dernier roman Comme les amours il renoue avec la veine des années 1990 : Un cœur si blanc (1993) ; Demain dans la bataille pense à moi (1994).

 

Dans la cafétéria où elle prend son petit déjeuner, avant de se rendre dans la maison d'édition où elle travaille, une jeune femme voit tous les matins un couple parfait qui irradie le bonheur d'être ensemble. Cette rencontre devient son réconfort pour la journée. Un jour le couple ne vient plus, et elle apprend que l'homme a été sauvagement assassiné. Elle parvient à rencontrer la veuve et à entrer dans son intimité. Surviennent alors d'étranges développements …

 

Qu'ont aimé dans ce livre les inconditionnels ? Sa très belle écriture d'abord, et aussi l'art de l'auteur de sonder et disséquer les pensées de ses personnages, des pensées qui deviennent quasiment les nôtres. Le livre est écrit à la première personne, un "je" qui devient parfois un "nous" qui nous englobe. S'il existe des livres où l'on ne continue que pour connaître la fin, ici on se laisse emporter par l'écriture. Et pourtant l'histoire ne manque pas de suspense, d'aucuns le qualifient même de thriller. Sont très touchantes les considérations sur le rapport à la mort, sur ce que deviennent les morts dans l'esprit des vivants, et sur la nécessité que la mort soit inéluctable. Pour cela l'auteur se réfère à des personnages littéraires qui reviennent de la mort : le colonel Chabert, Milady dans les Trois Mousquetaires.

 

Et que n'ont pas aimé les autres ? Au-delà du fait que le vert nazi (page 96) n'existe pas. L'attitude de la jeune femme – la Prudente, à appeler plutôt l'Hypocrite ? – qui s'incruste comme une araignée, une sangsue dans la vie des autres ; l'absence de nuances dans les pensées des différents personnages, ce qui les rend un peu interchangeables ; la longueur des phrases, l'analyse très (trop ?) subtile qui prend le dessus sur l'histoire, le côté trop écrit, le manque de chair.

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Mise à jour le 12/04/2024