Accueil Les livres commentés Détails - Penser à respirer

Les derniers livres commentés

­Manhattan Project – Stefano Massini – Globe
     traduction Nathalie Bauer
Filles atomiques – Elisa Díaz Castelo – Globe
     traduction Lise Belperron
La beauté de Cléopâtre – Mustapha Fahmi – La Peuplade
Le jardin des Finzi-Contini – Giorgio Bassani – Gallimard
     traduction Michel Arnaud


 lors de la rencontre du 17 juin 2025

... avis des lecteurs à suivre ...
 

Les prochaines lectures

Impossibles adieux – Han Kang – Grasset
     traduction Kyungran Choi et Pierre Bisiou
Le carton de mon père – Lukas Bärfuss – Zoé
     traduction Lionel Felchlin
Barbara – Jørgen-Frantz Jacobsen – Actes sud
     traduction Karen et André Martinet

pour le club de lecture du 16 septembre 2025




Tous les livres commentés

Ouvrage 

Titre:
Penser à respirer
Auteur:
Galloway (Janice)
Edition:
Le Passeur
Réunion du:
08.03.2016

Commentaire

penserarespirer

Joy vit avec un homme marié, Michaël. Mais Michaël se noie au cours de vacances en Espagne, et Joy revient seule dans sa banlieue de Glasgow, dans une maison qui n'est pas la sienne. S'installe comme un leitmotiv la phrase qu'elle dit à son amie Marianne, qui lui demande de tenir le coup : "Qu'est ce que je vais faire pendant que je tiens le coup, Marianne ? Qu'est-ce que je vais faire ?".

 

Dans une écriture de journal, Joy décrit son quotidien, ses occupations stériles, ses visites aux médecins et psychologues, et la progression de son état. Il y a des similitudes avec "Une fille est une chose à demi" d'Eimear Mc Bride : c'est le traitement d'une situation un peu semblable, une sorte d'apnée, et on retrouve un côté fragmentaire dans le récit. Mais ici l'auteure installe distance et humour dans ses moments d'écriture. C'est le cas notamment dans les dialogues avec les médecins, où elle quitte le "je" pour devenir la "patiente", face au "Docteur Trois".

 

Si l'un ou l'autre lecteur n'a pas accroché, la majorité a apprécié cette narration, qui donne une impression de réalisme et de vérité. Les scènes avec les autres patients, à l'hôpital, sont d'une grande justesse. La visite de la sœur montre bien où se situe la tension et l'énergie. Et comment fait-on quand il ne se passe rien ? De quoi est faite la vie quand plus rien n'a de sens, quand on ne sait plus à quoi se raccrocher ? Cela peut-être oppressant parfois, mais dans l'ensemble le livre n'est pas triste, il serait presque serein et même drôle par moment. On a le sentiment que Joy va s'en sortir grâce à l'écriture, grâce à l'analyse très intéressante qu'elle fait d'elle-même (même si l'on peut se demander si les vrais dépressifs sont capables de faire cela). Elle n'est d'ailleurs pas seulement dépressive, elle est aussi en décalage par rapport à certaines normes sociales.

 

L'auteure joue avec les variations typographiques pour accentuer l'éclatement de la vie de son personnage. Les bribes de textes dans les marges extrêmes de la page semblent être un sous-texte qui parfois affleure à la surface puis est à nouveau englouti.

Bannière
Copyright © 2025 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
Joomla! est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.
 

Les actus

Prix des lecteurs 2024-2025

Manhattan Project
Stefano Massini
Globe
traduction Nathalie Bauer

Lire ...et aussi écrire plume

----------------------------- 

Mise à jour le 18/06/2025