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Ouvrage 

Titre:
Naufragés
Auteur:
Querini (P), Fioravante (C), de Michiel (N)
Edition:
Anacharsis
Réunion du:
10.01.2012

Commentaire

naufrags 

Voilà deux témoignages du même naufrage en 1431 d'un navire parti de Crète pour les Flandres, avec soixante-huit hommes à son bord. Le premier est du capitaine vénitien Pietro Querini, le second est fait par deux des officiers, Cristoforo Fioravante et Nicolo de Michiel. Les marins doivent affronter de terribles tempêtes et devant la violence des éléments décident de se séparer en deux groupes, l'un sur le bateau, l'autre sur la chaloupe. De l'un des groupes on ne saura plus rien, sans doute perdu corps et biens. L'autre groupe finit son voyage aux îles Lofoten où les rescapés sont recueillis par les habitants. Onze hommes seulement survivront à cette aventure.

 

Les textes ont été écrits après coup, au retour, c'est-à-dire il y a presque 600 ans. Malgré la distance qui nous sépare d'eux, ces hommes nous sont incroyablement proches dans leur courage, leurs peurs, leur description des éléments déchaînés, et dans le problème qui se pose à eux : comment conserver des réactions humaines dans des situations aussi difficiles ? Il est vrai que le capitaine, s'il n'est pas certain qu'il soit un bon marin, est habile à persuader ses hommes : il faut se rationner, partager équitablement, ne pas céder à la soif en buvant de l'eau de mer, … Il nous donne toutefois une version moins âpre que ses officiers de certaines réactions dans les conditions extrêmes : choisir la meilleure des deux embarcations ou partager le poisson salvateur trouvé sur la rive.

 

Ces témoignages de l'intérieur nous captivent aussi en nous plongeant dans l'état d'esprit de l'époque. Tout arrive, bonheur ou malheur, par la grâce de Dieu, et une réparation à Lisbonne du 29 août au 24 septembre est jugée rapide. Après l'Italie vue comme le pays du vice, quelles mœurs paisibles chez les gens du nord vus comme des "bons sauvages", qui font dormir les hommes en toute confiance avec les filles de la famille …

 

Sont cités en complément de cette lecture le récit de Raynal, Les Naufragés, ou Vingt mois sur un récif des îles Auckland – là aussi les naufragés s'en sortent grâce à l'entraide et aux règles mises en place pour ne pas s'entretuer – et celui d'Ernest Shackleton, L'Odyssée de l'"Endurance".

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Mise à jour le 13/03/2024