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CommentaireTraduction Carole Cavallera
Pendant la deuxième guerre mondiale un détachement italien tente de résister aux Alliés en Sicile. L'officier fait promettre à l'un de ses hommes de ramener son corps à sa mère s'il devait être tué. L'assaut est donné, peu en réchappent. Fidèle à sa promesse, Calusia fabrique un cercueil pour le corps de son officier, le met sur un âne et traverse ainsi l'Italie jusqu'à Naples. "Fable pudique, baroque et pleine d'humanité", peut-on lire au revers de la page de couverture. Tout est résumé dans ces quelques mots. Dans son périple à travers une Italie où plus rien ne tient debout, Calusia reste déterminé à accomplir sereinement ce qu'il estime être son devoir. Son voyage est ainsi l'élément stable dans un contexte de déliquescence. Il est ponctué de nombreuses rencontres : une enfant échappée d'un orphelinat, des soldats alliés, des villageois, une femme qui a tout perdu, … où se tissent des relations empreintes de simplicité, de douceur, d'humanité. La scène finale est à la fois misérable et drôle, inattendue en tout cas. L'écriture est limpide et sensible, elle est aussi très concise et pourtant d'une grande intensité. A entendre chacun évoquer un événement du récit on pourrait croire que c'est un livre de 250 pages, alors qu'il en fait 100. Le récit a profondément touché les lecteurs, qui n'ont pas hésité à recommander et offrir largement autour d'eux ce texte superbe. On pense à Histoire de Tönle de Mario Rigoni Stern, autre conte d'errance plein d'humanité. Malaparte disait de son nom de plume "Napoléon s'appelait Bonaparte, et il a mal fini : je m'appelle Malaparte et je finirai bien". Il a été très marqué par la guerre et par la déliquescence qui a suivi en Italie. EventList powered by schlu.net Copyright © 2024 120 Grand'Rue. Tous droits réservés.
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